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Comment gagner la confiance de votre équipe

Comment être un leader jour après jour.

Cette année j’ai eu 26 ans (2020), et je suis devenu coordinateur défensif au Centaures de Grenoble. 

J’ai dans mon effectif quelques joueurs beaucoup plus âgés que moi.
Ils sont parfois même plus expérimentés.

Je pense notamment à David Trevisant, 38 ans, joueur en EDF, ou encore Teddy Colamonico, qui a bientôt 15 ans de football dans les jambes et est un des leaders historiques du groupe.

Et je ne vous cache pas que mes parents ne comprennent toujours pas comment on peut être coach à mon âge.

Ceci étant dit, ce serait vous mentir que de vous dire que ça ne m’a pas inquiété

En tant que jeune coach avec peu d’expérience, on vit pleinement le syndrome de l’imposteur :

“Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur, appelé aussi syndrome de l’autodidacte, expriment une forme de doute maladif qui consiste essentiellement à nier la propriété de tout accomplissement personnel.”

Le truc c’est qu’on pourrait vivre avec l’idée qu’on n’est pas assez compétent pour un poste toute sa vie, et finir par ne jamais rien faire. 

C’est pourquoi, aujourd’hui, j’aimerais vous expliquer comment gagner la confiance d’un groupe quand on a tout a prouvé

Donnez du sens à vos actions

Certains coachs vous diront que la première fois qu’ils ont coaché des féminines ça leur à fait drôle.

Pas parce que ce sont des Femmes (dieu merci), mais parce qu’elles veulent connaître la raison de tout ce qu’elles font

À vrai dire, ça n’a rien à voir avec le sexe. C’est simplement qu’on arrive plus facilement à adhérer à une idée si on en comprend le sens.

Il en est de même pour les juniors et les séniors.

Mais c’est encore plus vrai quand vous devez faire vos preuves dans un groupe.

Alors voici la première chose que j’ai dit à mes joueurs cette saison : 

“L’époque où l’attaque décidait de ce que faisait la défense est révolue. Cette saison, c’est nous qui déciderons de qui va recevoir la balle, ou de qui va courir le ballon”

Les entraînements qui ont suivi tout le monde savaient dans quel sens on allait. 

La véritable utilité des pages “philosophies” de votre playbook c’est de donner du sens à vos actions et vos paroles. 

Impliquez-vous dans le processus

Je fais partie de ces coachs qui pensent que c’est leur devoir de placer les joueurs dans une position où ils peuvent faire le jeu

Ça passe bien évidemment par les schémas qu’on va jouer.

C’est pour cette raison que j’essaye d’avoir un maximum de connaissances, afin de pouvoir sans cesse m’adapter à mon personnel

Alors je dis aux gars : “Si on perd c’est moi, si on gagne c’est vous”

D’autre part, si l’équipe n’est pas suffisamment bien préparée, j’accepte que c’est simplement de ma faute.

Personne ne vient à l’entraînement ? C’est probablement parce qu’on s’emmerde à mes entraînements.

Mes joueurs sont toujours en retard ? Peut-être parce qu’on commence toujours l’entraînement 10 minutes après l’heure. 

Au-delà de créer de la confiance entre vous et vos joueurs, cela permet également de prendre conscience qu’on a un impact sur la santé du club et de l’équipe.

Avouez quand vous vous êtes trompé

C’est probablement ce qu’il y a de plus difficile car ça touche à notre égo

Dans son livre Gridiron Genius, Michael Lombardi écrit :

« Vous entendrez constamment Belichick proclamer à son staff et à ses joueurs: » J’ai foiré ça  » ou  » C’est de ma faute  » »

Parce finalement, il y a rien de pire que de ne pas avouer qu’on a merdé quand tout le monde le sait

Les vrais leaders portent leur troupe aux combats, et quand tout va mal, ils prennent à bras le corps leurs responsabilités

Conclusion

Ma plus grande erreur est d’avoir pensé qu’on ne coach pas pour faire du social.

La vérité c’est qu’il n’y a rien de plus faux.

Si en tant que coach vous souhaiteriez que vos joueurs fassent ce que vous leur demandez sans broncher, il faut arrêter le foot et vous mettre aux échecs

Point en E6 et Dame et A7 !

Les joueurs de foot ne sont pas des pions d’échecs. Ce sont des humains et surtout des êtres sociaux. 
Ce qui fait la beauté du foot, c’est le facteur X. Et c’est ce qui nous fait vibrer tous les dimanches soir devant la NFL.

J’aimerais beaucoup vous faire un cours là-dessus, si ça vous intéresse n’hésitez pas à me le dire en m’écrivant par mail ou sur mes réseaux.

A bientôt,

Coach Charles

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