Je me souviens de la première fois où on m’a demandé de jouer de la presse, ça devait être ma première saison de foot, et je ne comprenais pas comment j’étais censé couvrir un joueur en man to man à cette distance.
Aujourd’hui, avec une vision plus élaborée du football, je sais qu’il est beaucoup plus facile de couvrir man to man en presse que en off man (à distance de receveur).
Ça vous rend curieux ? Attendez de lire la suite !
Hard presse… C’est pour défendre en zone
Vous m’avez peut-être déjà entendu parler de ça. Mais ça me semble important de le rappeler :
La Hardpress, entendez par là, le corner ancré dans le sol et gros coup dans la face du receveur, c’est de la couverture de zone… Et pas n’importe laquelle.
La Hardpress, s’utilise dans la TAMPA 2 (Qui est une cover 3 et pas une cover 2).
La grosse différence c’est que la verticale du WR est joué par le safety, peut importe ce que fait #2.
Exemple sur le schéma ci-dessous :
Quand un corner Hard Press en Tampa 2, il sait que le safety en support sur la verticale.
Une fois que le corner se fait dépasser par le receveur, il va se retourner vers le jeu et SQUAT autour de 10 yards pour jouer le prochain tracé extérieur ou un éventuel Comeback.
Le but est de gagner du temps pour le safety et d’enlever un des points faibles de la TAMPA 2: Quick Fade le long de la touche.
Alors, quelle technique utiliser en man to man ?
La technique la plus répandue aujourd’hui pour défendre en man to man est la soft-press. Vous remarquerez que le nom est particulièrement bien choisi et fait comprendre son opposition directe avec sa cousine “hard-press”.
Les principes de la soft-press sont simple :
- Casser le rythme du receveur sans entrer en contact direct avec lui
- Pouvoir couvrir les fades sans crainte
- Se positionner en-dessous de tous les tracés intérieurs (ce qui les rend presque impossible à compléter)
Pour les coordinateurs défensifs, il y a un double effet kisscool si vous utilisez la soft-press.
Dans un de ses cliniques, Pat Narduzzi (coordinateur de Pitt, NCAA Div1) explique à quel point utiliser soft-press dans vos schémas peut être avantageux pour vous et vos Cornerback.
D’après Narduzzi, mettre vos corners en press limite le nombre de tracé efficient que l’attaque peut jouer.
En rouge les tracés qui ont le plus de chance d’être complétés.
Grosso modo, si vous mettez vos corners en press, vous limitez les tracés envisageables à fade et slant.
Comme vous pouvez le voir sur ce tableau, Fade et Slant sont donc logiquement les tracés les plus tentés contre les corners en press de Narduzzi.
On voit que pour 103 fades, seulement 17 ont été tenté et seulement 4 complété.
Pour les slants, 29, pour 8 tentés et 4 complétés.
Autant dire que c’est très largement acceptable…
Oui mais on n’est pas en NCAA…
Oui, et les receveurs que vous affrontez ne sont pas les futures OBJ et Antonio Brown non plus.
Pour moi la soft-press a un avantage indéniable : C’est beaucoup plus simple que de backpedal.
Si vous décidez de jouer soft-press il vous faudra passer du temps dessus à l’entraînement et en faire votre technique de base pour vos corners.
Ceci étant dit, la soft-press se joue très bien en couverture de zone également (MEG) que ce soit en cover 4 ou en cover 3.
Mais quoi qu’il en soit, il vous faudra seulement 2 à 4 entraînements de 20 minutes pour entrer complètement les bases de la technique.
Remarque :
J’avais rentré soft-press, Press Quarter (Cover 4) en régional aux Bisons de Besançon. Voici quelques extraits.
Enseigner la soft-press
Si enseigner la soft-press vous intéresse et que vous voulez être certain de le faire correctement, je viens de sortir un cours sur la technique.
Grâce à ce cours vous pourrez :
- Comprendre tous les tenants et les aboutissants de la technique
- Installer rapidement toutes les bases nécessaires pour jouer soft-press
- Mettre en place une routine de drill quotidienne
- Répondre facilement à toutes les questions de vos joueurs
Le cours est disponible pour 9.99 euros ici.
À bientôt,
Charles